Le matin d’un mariage a une saveur particulière.
C’est un moment suspendu, avant que tout s’accélère.
On entend les premiers rires, les pas dans le couloir, le bruit léger d’un fer à repasser, une robe qu’on redresse, un costume qu’on ajuste.
Le soleil entre à travers les rideaux, un peu timide, comme s’il savait qu’il se passe quelque chose d’important.
Quand les émotions ne sont pas encore dites, mais déjà présentes partout.
Il y a cette nervosité douce, cette concentration, cette tendresse qu’on se cache à peine.
Souvent, c’est le moment où les proches sont les plus vrais — une mère qui ajuste une manche, un témoin qui cherche ses mots, un regard échangé sans rien dire.
Pas de pose, pas de mise en scène : juste la vérité de ce moment, fragile et lumineux.
Chaque détail compte.
La lumière, un regard, un souffle, un geste.
Quand je regarde ces images plus tard, j’y retrouve toujours quelque chose d’universel :
la pudeur, la joie, la tendresse.
C’est dans ces premières heures que je ressens le plus pourquoi j’aime ce métier.